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Les plantes médicinales et tisanes autorisées pendant la grossesse
Test de grossesse ou prise de sang positives devant vos yeux, bravo, vous êtes enceinte !
Une joie intense vous envahit, le bonheur est immense et l’envie de la partager avec tous vos proches vous démange. Une fois cette euphorie légèrement calmée, les premières interrogations et anxiétés vous viennent à l’esprit.
La grossesse est une période passionnante et pleine de changements pour une femme, mais cela peut également être un moment de préoccupation quant à la sécurité de certains aliments et produits.
Le corps change et amène son lot de contrariétés dès les premiers mois. Nausées, constipation, ballonnements, jambes lourdes, infection urinaire et autres troubles apparaissent.
Les plantes médicinales sont souvent utilisées pour traiter une variété de maux et sont une alternative naturelle aux médicaments traditionnels. Cependant, lorsqu'une femme est enceinte, elle doit être encore plus prudente quant à l'utilisation de plantes médicinales, car certaines peuvent avoir des effets nocifs sur le fœtus.
Il est donc crucial de savoir quelles plantes sont sans danger pour les femmes enceintes et comment les utiliser en toute sécurité.
Vous découvrirez dans cet article les plantes et tisanes autorisées pendant la grossesse, les risques associés à l'utilisation de plantes médicinales pendant la grossesse, les bienfaits de chaque plante pour les femmes enceintes, ainsi que les précautions à prendre lors de leur utilisation.
Quelles plantes sont risquées pendant la grossesse ?
Bien que les plantes médicinales soient souvent considérées comme des remèdes naturels, certaines plantes peuvent présenter des risques pour les femmes enceintes et leur fœtus. Il est important de savoir quels sont ces risques pour éviter tout effet indésirable potentiel.
■ Les plantes emménagogues ou à effet hormonal : la sauge, le rhizome de cimicifuga, le houblon, l’éleuthérocoque, le soja, la stévia, le ginseng, le persil…sont déconseillées pendant la grosses, mais surtout le premier mois pour ne pas perturber la nidification.
■ Les plantes utéro-toniques : Le fenugrec, la busserole, les feuilles de ronce, la menthe pouliot, les fleurs de la grande camomille…sont susceptibles de déclencher des constructions ou des fausses-couches.
■ Les plantes irritantes de l’intestin : Le séné, la bourdaine, l’écorce de cascara, la rhubarbe de Chine…peuvent déclencher des contractions et des spasmes.
D’autres plantes sont déconseillées pendant la grossesse, on trouve parmi la longue liste l’échinacée pourpre, la valériane, le curcuma, le propolis, le millepertuis, la réglisse, l’aloès vera, l’absinthe, la rue, l’armoise, la grande camomille ou encore la verveine. Des plantes comme le ginseng ou l’angélique chinoise pourraient entraîner la formation de caillots dans le sang et ainsi des phlébites.
Cette liste est non-exhaustive, la phytothérapie est une médecine douce qui permet de prendre soin de soi naturellement, mais comporte néanmoins des risques pour la grossesse. Afin de prévenir ces risques pour votre santé et celle de votre fœtus, un rendez-vous chez votre médecin est conseillé avant de consommer des plantes médicinales.
Les plantes et tisanes conseillées pendant la grossesse
Bien que certaines plantes médicinales présentent des risques pour les femmes enceintes, il existe de nombreuses plantes et tisanes sûres qui peuvent aider à soulager certains symptômes courants de la grossesse. Néanmoins, ces plantes, à consommer en tisane, ne doivent pas être prises quotidiennement, mais plutôt quand le trouble se présente.
■ En cas de nausées : la tisane de gingembre est la plus connue pour réduire les nausées en début de grossesse. La camomille matricaire peut également être une alternative au gingembre pour apaiser les nausées des femmes enceintes.
Ne pas prendre plus d’une cuillère à café pour 25cl d’eau, 2 à 4 fois par jour en fonction des nausées. À faire infuser 10 minutes.
■ En cas de ballonnements, de flatulences : ce sont les plantes carminatives qui aideront à réduire les gaz intestinaux. Parmi ces plantes, on retrouve l’aneth, l’anis, le fenouil, le carvi, ou le cumin. En infusion, la tisane de fenouil ou d’autres plantes carminatives se consomme de préférence 1h après le repas pour une meilleure efficacité. On préconise 1 càc pour 25cl d’eau à boire midi et soir. À faire infuser 10 minutes.
■ En cas de constipation : pour aider en douceur, en cas de constipation, sans irriter et provoquer des spasmes dangereux pour la femme enceinte, le psyllium blond et l’isphagul riche en mucilages augmentent le volume des selles et lubrifiant le tube digestif. La tisane de racine de guimauve aide également en douceur contre la constipation, sans provoquer de danger pour le bébé. Pour les graines, en infusion, prendre 1càc pour 1 tasse de 25cl et boire l’eau et les graines avant le coucher. 10 minutes d’infusion suffisent. La guimauve se consomme en infusion également, il suffit de faire infuser 10 minutes, 1 càc de racine de guimauve dans 25cl d’eau chaude puis de boire cette préparation filtrée avant d’aller dormir.
■ En cas d’insomnie, de difficulté à dormir, de stress ou d’anxiété : le stress, l’anxiété et les troubles du sommeil sont presque normaux pendant la grossesse. Le corps qui change, l’approche de l’accouchement, l’angoisse d’être parfait, les douleurs et autres troubles sont des facteurs de stress et d’insomnie. La tisane de camomille allemande ou la tisane de lavande ont des vertus relaxantes, apaisantes et antispasmodiques tout comme les pétales ou bourgeons d’oranger qui luttent contre l’anxiété et le stress tout en favorisant l’endormissement. Dans de l’eau bouillante, faire infuser 7 à 10 minutes, 1 càc d’une ou des plantes dans une tasse de 25cl. À boire le soir avant d’aller au lit.
■ En cas d’infections ORL et la grippe : être une femme enceinte malheureusement n’immunise pas le corps contre les infections ORL et la grippe. Les thym bon antiseptique générale aident à combattre la grippe, la toux, le rhume, mais aussi la gastro, la fatigue et les infections urinaires. En décoction, faire bouillir de l’eau (25cl) avec 1càc de thym, portez à ébullition et laissez bouillir 5 minutes. Retirez du feu, laissez infuser 10 minutes, filtrez et boire 2 tasses par jour.
■ En cas de jambes lourdes : la sensation de jambes lourdes concerne de nombreuses femmes enceintes surtout en période estivale, la chaleur amplifie cette sensation et est très désagréable pour la future maman. La vigne rouge et l’hamamélis sont recommandés en phytothérapie de manière générale contre les insuffisances veineuses, les hémorroïdes, les varices et les jambes lourdes. Heureusement, pendant la grossesse ces plantes du système circulatoire sont aussi autorisées. La vigne rouge est plutôt à consommer à partir du 5e de grossesse, une semaine sur deux. La tisane d'hamamélis ou la tisane de vigne rouge se préparent en décoction. On prescrit généralement 1 càs pour 25cl à faire bouillir avec de l’eau pendant 2 à 3 minutes puis de laisser infuser 10 minutes. Une fois filtré, prendre 2 tasses par jour avant le soir.
■ En cas d’infections urinaires : plus fréquentes pendant la grossesse, les tisanes contre les infections urinaires aident à drainer et à éviter la stagnation des germes responsables de l’infection. La bruyère et le thym, tout comme la canneberge peuvent vous aider à vous en débarrasser grâce à leurs vertus antiseptiques et antibactériennes. La tisane de thym ou l’infusion de bruyère sont simples et pratiques à consommer. Préparez 1 càc de plantes pour une tasse de 25cl. Laissez infuser dans de l’eau chaude le thym ou la bruyère ou les deux pendant 10 minutes, filtrer et boire 2 tasses par jour au minimum.
■ Autres troubles : les plantes médicinales et tisanes sont efficaces contre d’autres troubles comme les reflux acides, l’hypersalivation, la fatigue, les vergetures, les hémorroïdes, les contractions précoces ou encore pour préparer l’accouchement avec des feuilles de framboisiers. Vous pouvez retrouver toutes ces plantes et tisanes ainsi que tous nos conseils sur notre herboristerie Sensathé. Il est important de se rappeler que même les plantes et tisanes considérées comme sûres doivent être consommées avec modération. Il est recommandé de ne pas dépasser 2 à 3 tasses de tisane par jour et de consulter un professionnel de la santé avant d'utiliser des plantes médicinales pendant la grossesse.
Conseils pour l'utilisation de plantes médicinales pendant la grossesse
Bien que certaines plantes médicinales soient sans danger pendant la grossesse, il est important de prendre certaines précautions lors de leur utilisation. Voici quelques conseils à suivre si vous envisagez d'utiliser des plantes médicinales pendant la grossesse :
■ Consultez un professionnel de santé - Avant d'utiliser une plante médicinale pendant la grossesse, il est important de consulter un professionnel de santé. Ils peuvent vous aider à déterminer si une plante médicinale est sûre pour vous et votre bébé.
■ Évitez les plantes non testées - Évitez d'utiliser des plantes médicinales qui n'ont pas été testées chez les femmes enceintes. Bien que certaines plantes puissent sembler sûres, leur effet sur la grossesse peut ne pas être connu.
■ Utilisez les plantes avec modération - Évitez de consommer de grandes quantités de plantes médicinales pendant la grossesse. Utilisez-les plutôt avec modération et suivez les instructions de dosage recommandées.
■ Soyez conscient des interactions médicamenteuses - Certaines plantes médicinales peuvent interagir avec d'autres médicaments, y compris les médicaments sur ordonnance. Assurez-vous de parler à votre médecin avant d'utiliser des plantes médicinales si vous prenez des médicaments.
■ Évitez les plantes toxiques - Évitez les plantes médicinales qui peuvent être toxiques pendant la grossesse, telles que la digitale, la belladone et la rue.
En suivant ces conseils, vous pouvez utiliser des plantes médicinales en toute sécurité pendant la grossesse.
Cependant, il est important de se rappeler que chaque grossesse est différente, et il est important de parler à un médecin avant d'utiliser toute plante médicinale.
Bibliographie
Larousse des plantes médicinales - édition 2017 | Ma bible des secrets de phytothérapeutes - Leduc édition 2023 | Ma bible de l’herboristerie - Leduc édition 2018 | 80 recettes originales à faire vous-même avec les plantes - édition 1986 | Ma bible des plantes qui soignent - Leduc édition 2022 - Le petit Larousse des plantes qui guérissent - édition 2019 | www.wikiphyto.org | www.vidal.fr
Les informations contenues dans cet article ne visent pas à diagnostiquer, traiter, guérir ou prévenir une maladie quelconque. Nous nous appuyons, pour écrire cet article, sur des usages traditionnels des plantes en phytothérapie. Les allégations concernant les bienfaits des plantes et des produits à base de plantes sont basées sur l'utilisation traditionnelle des plantes en phytothérapie. On retrouve ces informations de façon régulière et de manière confirmée en milieu scientifique et dans des ouvrages spécialisés en phytothérapie ou en médecine naturelle (voir bibliographie).
Rédigé par Laura conseillère en phytothérapie et en micronutrition, cet article présente des connaissances actuelles en science qui concernent le sujet abordé lors de sa mise à jour. La science évolue et progresse, ainsi, elle pourrait rendre cet article partiellement ou totalement obsolète. Aucun article de notre blog ne doit être considéré comme une alternative aux recommandations de votre professionnel de santé.