Expectorant naturel : les meilleurs remèdes pour dégager les bronches

Lorsque les bronches sont encombrées, la toux devient grasse, persistante, fatigante. Plutôt que de se tourner systématiquement vers des médicaments, de nombreuses personnes cherchent un expectorant naturel pour fluidifier les sécrétions, faciliter l’élimination du mucus et retrouver une respiration plus libre.  

Dans cet article, nous explorerons les meilleures plantes expectorantes pour dégager vos bronches et sous quelles formes les utiliser pour dégager les voies respiratoires naturellement, tout en respectant le fonctionnement de votre organisme.

Qu’est-ce qu’un expectorant naturel  ? 

Un expectorant ou fluidifiant bronchique est une substance qui facilite l’évacuation des sécrétions bronchiques. Lorsqu’on souffre de toux grasse, les mucosités s’accumulent dans les bronches, gênant la respiration. Les expectorants naturels sont des plantes aux vertus expectorantes et souvent mucolytiques qui permettent de fluidifier le mucus pour en faciliter l’expulsion lors de la toux. 

Les expectorants naturels ne doivent pas être confondus avec les antitussifs qui, eux, bloquent le réflexe de toux en cas de toux sèche notamment. Ainsi, lorsque l’on souhaite se dégager les bronches et expulser ses mucus, ce sont les expectorants naturels comme la guimauve, le thym ou le bouillon blanc qui sont à privilégier.

Quelles sont les meilleures plantes expectorantes naturelles  ? 

Il existe un grand nombre de plantes expectorantes dans la nature, nous avons choisi ici celles qui sont les plus efficaces et les plus faciles à utiliser en tisanes, sirop ou inhalation pour évacuer les mucus rapidement. 

L’eucalyptus - Eucalyptus globulus 

L’eucalyptus globulus fait partie des meilleures plantes pour les voies respiratoires. Il possède des propriétés mucolytiques, antiseptiques des bronches, pectorale, fébrifuge, antivirale et bien sûr expectorante.

Riche en eucalyptol (ou 1,8-cinéole), cette plante favorise la fluidification des sécrétions bronchiques et facilite leur expulsion en cas de toux grasse ou de bronchite. En infusion, les feuilles d’eucalyptus ont également un effet stimulant sur la respiration. Il convient cependant de l’utiliser avec précaution, notamment chez les jeunes enfants et les personnes asthmatiques.

L’eucalyptus est conseillé en phytothérapie en cas de rhinite allergique, de bronchite, de toux grasse, de rhume ou encore de maux de gorge. 

Utilisé en inhalation ou en infusion, l’eucalyptus globulus ou l’eucalyptus radiata est la meilleure plante médicinale pour décongestionner les bronches et dégager rapidement les voies respiratoires.

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Le plantain – Plantago lanceolata

Le plantain est cette plante vivace de 10 à 40 cm à feuilles étroites ou largement ovales avec un long pétiole que vous pouvez retrouver en masse dans les chemins, les lieux incultes ou encore dans les parcs. Le plantain lancéolé, grâce à sa richesse en mucilages et en aucubine, agit comme un adoucissant et un anti-inflammatoire naturel. Il réduit l’irritation des muqueuses tout en favorisant l’expectoration.

Son usage est recommandé en tisane ou en sirop contre les bronchites chroniques, la sinusite, la laryngite et plus efficacement contre les allergies respiratoires.  
Bien toléré par tous les âges, il constitue une excellente alternative naturelle pour dégager les bronches.

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Le thym – Thymus vulgaris

Le thym est sans doute l’un des remèdes naturels les plus réputés en phytothérapie pour traiter les affections respiratoires. Il possède des propriétés antiseptiques, antivirales, antibactériennes et, surtout, expectorantes, grâce à sa richesse en thymol et carvacrol. Utilisé depuis l’Antiquité pour ses effets purifiants, le thym aide à fluidifier les sécrétions bronchiques et favorise leur élimination.

En cas de toux grasse, une infusion de thym permet non seulement de calmer l’irritation des bronches, mais aussi de dégager les voies respiratoires de manière naturelle. Il peut être associé à du miel pour renforcer ses effets adoucissants et antibactériens. Le thym est également utilisé en inhalation, en sirop ou même en gargarisme en cas de maux de gorge. C’est une plante polyvalente, bien tolérée, qui devrait figurer en bonne place dans toute trousse naturelle hivernale.

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Le bouillon-blanc - Verbascum thapsus

Le bouillon-blanc, également connu sous le nom de molène, est une plante médicinale précieuse mais souvent oubliée. Ses fleurs contiennent des mucilages, des saponines et des flavonoïdes qui agissent en synergie pour calmer l’irritation des voies respiratoires et favoriser l’expectoration.

Le bouillon-blanc est reconnu pour son action douce mais efficace contre la toux grasse, notamment chez les personnes sensibles ou âgées. Il est traditionnellement préparé en infusion ou intégré dans des tisanes pour soulager les bronchites et la toux persistante. Sa douceur en fait un excellent expectorant naturel pour toute la famille.

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La guimauve – Althaea officinalis 

La guimauve est une plante à haute teneur en mucilages, connue pour son action adoucissante et protectrice sur les muqueuses. Elle forme une sorte de film protecteur qui apaise l’irritation et permet une expectoration plus douce et efficace. La racine de guimauve est très utilisée en phytothérapie contre les inflammations des bronches, les toux grasses ou sèches et les enrouements.

Elle est particulièrement adaptée aux enfants et aux personnes fragiles. En infusion ou en sirop, elle constitue un remède naturel de premier choix en cas de toux persistante avec gêne respiratoire.

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L’hysope – Hyssopus officinalis

Vous cherchez un remède expectorant naturel efficace  ? Nous vous recommandons l’hysope officinale. Celle que l’on nomme Herbe sacrée des Hébreux est une plante aromatique aux vertus expectorantes, antiseptiques et aussi antitussives. Elle aide à fluidifier les sécrétions et favorise leur élimination tout en calmant les spasmes bronchiques associés à la toux.

Traditionnellement utilisée dans les infusions hivernales, l’hysope soulage efficacement les voies respiratoires encombrées avec mucosités abondantes, les toux récalcitrantes (sèche ou grasse), le rhume, l’asthme humide et facilite la respiration. Elle peut être utilisée seule ou en synergie avec du thym et de l’eucalyptus. Son goût légèrement amer est souvent adouci par du miel. L’huile essentielle est toutefois à éviter chez les femmes enceintes et les enfants de moins de 6 ans en raison de la présence de cétones dans son huile essentielle.

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Comment utiliser un expectorant naturel efficacement  ? 

Les expectorants naturels peuvent être utilisés de différentes manières selon la nature des symptômes, la tolérance individuelle et le mode d’action recherché. Voici les formes les plus courantes  :

Tisane expectorante :

Sous forme d’infusion ou de décoction selon la plante, la tisane est idéale pour une action douce, notamment avec du thym, de la guimauve ou du bouillon-blanc.

Recette  : infusez 1 cuillère à soupe de thym séché et 1 cuillère à café de racine de guimauve dans 250 ml d’eau chaude pendant 10 minutes, à couvert. Filtrez et ajoutez une cuillère de miel, puis buvez chaud 2 à 3 fois par jour.

Inhalation pour dégager les bronches :

L’inhalation est très efficace en cas de congestion importante. À utiliser avec de l’eucalyptus, du thym ou du pin sylvestre.

Recette  : faites chauffer un bol d’eau, ajoutez 1 cuillère à soupe de thym ou d’eucalyptus et une à deux rondelles de citron. Positionnez votre tête au-dessus du bol et recouvrez-la d’une serviette pour que la vapeur du bol ne s'échappe pas. Inhaler profondément pendant 10 minutes. Répétez l’inhalation 2 à 3 fois par jour. 

Sirop expectorant maison :

Le sirop expectorant permet de combiner plusieurs plantes et d’ajouter du miel pour un effet adoucissant. Cette forme galénique est particulièrement indiquée pour les enfants. Vous pouvez préparer facilement un sirop pour la toux avant la période hivernale.

Recette  : faites une décoction avec 2 cuillères à soupe de plantain et 2 cuillères à soupe de bouillon-blanc dans 500 ml d’eau pendant 15 minutes. Filtrez et mesurez votre liquide. Ajoutez ensuite son équivalent en sucre ou en miel.

Recuire le mélange dans la casserole jusqu’à obtenir une consistance sirupeuse. Puis, mettez votre préparation dans une bouteille teintée stérilisée. À conserver au frais durant 2 à 3 mois et prendre 1 cuillère à soupe 2 à 3 fois par jour.

Vous pouvez préparer également un sirop pour la toux grasse à base de thym pour dégager les bronches. 

Gargarisme :

Le gargarisme est utile en cas d'irritation de la gorge ou de toux d’origine pharyngée.

Recette  : infusez 1 cuillère à soupe de sauge et 1 cuillère à soupe de thym dans 250 ml d’eau bouillante pendant 10 minutes. Laissez tiédir, ajoutez une pincée de sel, puis utilisez-en en gargarisme 2 fois par jour.

Cataplasme pour les bronches :

Utilisé plus rarement, mais non moins efficace, le cataplasme, notamment avec des plantes chauffantes ou expectorantes comme le fenugrec ou la farine de lin, aide à expulser les mucosités infectées.  

Recette  : mélangez de la farine de graine de lin ou de moutarde avec un peu d’eau chaude pour former une pâte. Étalez sur un linge, appliquez sur la poitrine (jamais directement sur la peau) pendant 10 minutes. Ne pas utiliser chez les enfants.

Quand et à quelle fréquence utiliser un expectorant  ?

L’efficacité des remèdes naturels repose sur la régularité. En général, on recommande  :

• De boire 2 à 3 tasses de tisanes expectorantes par jour, en dehors des repas. L’hydratation favorise l’évacuation des mucus.

• Une inhalation le matin et éventuellement le soir en cas de forte congestion.

• Le sirop maison  : 1 cuillère à soupe 2 à 3 fois par jour pour un adulte.

• Les huiles essentielles en diffusion  : si vous avez un diffuseur d’huiles essentielles, vous pouvez ajouter quelques gouttes d’eucalyptus, de ravintsara ou de tea tree de 2 à 3 fois par jour pendant 10 à 15 minutes. 
  
  

Quelques conseils supplémentaires pour une bonne utilisation des expectorants naturels  :

• Il est important de maintenir une bonne hydratation générale pour favoriser l’élimination des sécrétions bronchiques.

• Boire chaud, mais non brûlant pour éviter d'irriter les muqueuses.
  
  
• Associer plusieurs plantes pour bénéficier d’un effet synergique  : par exemple, thym + guimauve + plantain.
  
  
• Surélever légèrement la tête pendant le sommeil pour mieux respirer.
  
  
• Aérer la pièce régulièrement pour éviter la surinfection.
  
  
• Ajuster son alimentation avec des aliments à visée anti-inflammatoire comme l’avocat, les noix, les oléagineux, les poissons gras, le pourpier, la mâche, les huiles de lin ou de colza. Mais aussi, les aliments riches en fer : œufs, boudin noir, bœuf, poireaux, pomme de terre, choux, persil…
  
  Associer ses aliments à certains riches en vitamine C qui faciliteront l’absorption du fer comme le brocoli, le cassis, l’oseille, le kiwi, la framboise ou le citron. 
  
  
  

Précautions d’emploi

Même si ces remèdes sont naturels, certaines précautions sont nécessaires  :

• Éviter l’automédication prolongée  : si les symptômes persistent plus de 5 à 7 jours, consultez un professionnel de santé. Dans ces cas, l’automédication, même naturelle, ne suffit pas. Un diagnostic médical est essentiel.
  
  
• Vérifier les contre-indications  : femmes enceintes, enfants, personnes asthmatiques, etc.
  
  
• Respecter les dosages conseillés par votre herboristerie.
  
  
• Privilégier des plantes de qualité en vrac, issues de l’agriculture biologique, pour éviter les résidus de pesticides.

Bibliographie

Larousse des plantes médicinales - édition 2017 | Ma bible des secrets de phytothérapeutes - Leduc édition 2023 | Ma bible de l’herboristerie - Leduc édition 2018 | 80 recettes originales à faire vous-même avec les plantes - édition 1986 | Ma bible des plantes qui soignent - Leduc édition 2022 - Le petit Larousse des plantes qui guérissent - édition 2019 | www.wikiphyto.org | www.vidal.fr | Le grand guide de la phytothérapie au quotidien - Rustica édition 2022 | www.altheaprovence.com

Les informations contenues dans cet article ne visent pas à diagnostiquer, traiter, guérir ou prévenir une maladie quelconque. Nous nous appuyons, pour écrire cet article, sur des usages traditionnels des plantes en phytothérapie. Les allégations concernant les bienfaits des plantes et des produits à base de plantes sont basées sur l'utilisation traditionnelle des plantes en phytothérapie. On retrouve ces informations de façon régulière et de manière confirmée en milieu scientifique et dans des ouvrages spécialisés en phytothérapie ou en médecine naturelle (voir bibliographie).

Rédigé par Laura, conseillère en phytothérapie, en micronutrition et en rééquilibrage alimentaire et naturopathie, cet article présente des connaissances actuelles en science qui concernent le sujet abordé lors de sa mise à jour. La science évolue et progresse, ainsi, elle pourrait rendre cet article partiellement ou totalement obsolète. Aucun article de notre blog ne doit être considéré comme une alternative aux recommandations de votre professionnel de santé.